L'arrestation de Karadzic ne doit pas nous faire oublier que les victimes sont les "mal-aimées" de la Justice pénale internationale.
En effet, cette Justice s'est pendant longtemps désintéressée du sort des victimes. Ainsi pour l'ex-Yougoslavie ou pour le Rwanda, les victimes ne se sont vues reconnaître que le statut de simples témoins, ne pouvant ni initier une procédure, ni y participer en tant que partie, ni avoir accès au dossier. Seul un droit limité leur a été octroyé.
Par l'adoption le 17 juillet 1998 du statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale, les victimes ont cru qu'un rôle actif leur serait réservé dans les procédures. L'article 68 de ce statut, leur reconnaît en effet le droit essentiel de particper à la procédure lorsque les intérêts personnels des victimes concernés, la Cour permet que leurs vues et préoccupations soient exposées et examinées.
Emmanuel Daoud et Juliette Mongin, Avocats à la Cour, cabinet VIGO
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