Devant l’horreur et la souffrance, nous nous réfugions auprès de nos proches et privilégions le silence, le recueillement.
L’annonce de la disparition de notre confrère Valentin Ribet, avocat pénaliste collaborateur du cabinet Hogan Lovells, victime, comme d’autres, des attentats du 13 novembre, m’a bouleversé. Notre barreau a perdu l’un des siens et la photo de Valentin en robe ne nous quittera jamais ; c’est pourquoi je m’autorise ces quelques lignes.
Je ne connaissais pas personnellement Valentin.
Valentin était un jeune avocat qui avait prêté serment en 2014, un jeune homme qui avait la vie devant lui (certainement promis au plus bel avenir),comme beaucoup de celles et de ceux qui ont péri ou ont été blessés à la terrasse des cafés, des restaurants et bien sûr au Bataclan.
Mon Confrère Valentin Ribet était hier soir au Bataclan, il est décédé. Mes sincères condoléances à sa famille ♡ pic.twitter.com/ryFvRgdbOR
— Hacen BOUKHELIFA (@HacenBOUKHELIFA)14 novembre 2015
Je pense à lui, à sa famille, à ses amis, aux consœurs et confrères de son cabinet.
Je pense à lui car Valentin avait l’âge de mes filles, de leurs ami(e)s et on a le cœur serré, saignant lorsque nos enfants sont visés.
En effet, l’Etat islamique a frappé non seulement notre jeunesse, mais aussi notre mode de vie. Ce 13 novembre, on a volé à une génération le temps de l’insouciance, celui des rires, celui des lendemains qui chantent, celui où tout est possible, le temps des innocents aux mains pleines.
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