Monsieur le Président de la République,
Nous sommes profondément inquiets de la situation où la société civile fait l’objet de mesures qui portent dangereusement atteinte aux libertés fondamentales. Depuis une semaine, 26 personnes seraient aujourd’hui assignées à résidence jusqu’au dernier jour de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques alors même que, lors du rendez-vous avec les ONG du samedi 28 novembre dernier, vous aviez pourtant assuré que ces assignations seraient levées.
Museler et cloîtrer des personnes qui auraient envisagé de se mobiliser pour la défense de l’environnement constitue une inquiétante répression par anticipation qui ne trouve aucune justification dans la lutte contre le terrorisme.
Par ailleurs, d’autres citoyens européens ont été placés en centres de rétention administrative. Le ministère de l’intérieur tente de justifier l’atteinte inadmissible que ces mesures portent à des libertés essentielles, comme le droit de circulation ou de se réunir, sur le prétexte d’activités militantes passées sur les sept dossiers auxquels nous avons eu accès. Cette instrumentalisation de leurs activités militantes ou politiques alimente une radicalisation des procédures de contrôle, en violation de nos principes démocratiques.
Jean François Julliard, Directeur de Greenpeace France – Emmanuel Daoud, Alexandre Faro , Avocats au barreau de paris et Georges-Henri Beauthier, Avocat au barreau de Bruxelles
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