Les policiers avaient-ils le droit de retranscrire les écoutes téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog? Au lendemain de sa mise en examen, cette question va devenir centrale dans les semaines à venir. la défense de l'ancien président conteste la légalité de ces écoutes.
Les interceptions téléphoniques, au nombre de 35.000 en 2012 (75% de plus qu'en 2006), relèvent d'une décision de l'autorité judiciaire. Lorsqu'un avocat est écouté, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, son bâtonnier doit en être informé.
Les policiers ont aussi le droit d’écouter l'avocat via son client, sur la ligne du suspect, "par ricochet", sans prévenir. Mais dans ce cas, "on ne peut pas retranscrire ce qui relève des droits de la défense, précise auprès de 20 Minutes, jean-Baptiste Thierry, maître de conférence à la faculté de droit de Nancy et auteur chez Lexis Nexis.