L’association Ecpat, qui lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants, a demandé aux juges d’instruction d’ordonner une expertise psychiatrique pour évaluer le récit des mineurs qui affirment avoir été violés par des soldats de la force française Sangaris en Centrafrique, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Les juges d’instruction français, saisis depuis mai 2015, ont terminé fin décembre leur enquête qui porte sur des accusations de «viols et complicités de viols» qui auraient été commises sur des mineurs sur le camp de déplacés de M’Poko près de l’aéroport de Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014.
Le parquet doit désormais prendre ses réquisitions avant une probable décision de non-lieu des juges, qui n’ont prononcé aucune mise en examen dans ce dossier.
En attendant ces échéances, l’association Ecpat (End child prostitution, pornography and trafficking), partie civile, a demandé le 16 février aux magistrats des actes d’enquêtes complémentaires, à savoir «une expertise psychiatrique» des retranscriptions et enregistrements audiovisuels des auditions des enfants entendus, selon une source proche du dossier. Les juges ont un mois pour répondre.
«Face à une affaire aussi symbolique, c’est important d’avoir la certitude que rien n’a été laissé dans l’ombre», justifie Me Emmanuel Daoud, avocat d’Ecpat.
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Accusations de viols en RCA par des soldats français