Seul celui qui aurait vécu dans une tour d’ivoire pendant plusieurs mois pourrait avoir échappé à l’agitation entourant l’entrée en application du Règlement général sur la protection des données , dit « RGPD », tant les messages incitant à la mise en conformité se sont multipliés.
Jamais la conformité n’a été aussi encensée et les promesses d’accompagnement des entreprises aussi nombreuses, le bourgeonnement de sociétés de consultants alliant des compétences juridiques et techniques venant occuper un marché que de nombreux professionnels du droit cherchent eux aussi à conquérir. Néanmoins, il convient sans doute de relativiser l’importance du changement opéré par le RGPD, qui est moins juridique que culturel. Le règlement européen est certes un instrument nouveau mais les grands principes du droit des données à caractère personnel datent de la loi de 1978 et sont réitérés dans le nouvel instrument européen . S’il n’y a donc pas de véritable révolution, on observe en revanche un changement de paradigme. Il se manifeste par une prise de conscience plus aiguë, d’une part, des problématiques liées aux données à caractère personnel, qui s’explique en grande partie par des niveaux de sanction rehaussés et, d’autre part, de la nécessité d’un investissement financier et humain, à la hauteur des enjeux.
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