Thierry Darantière, accusé d’abus sur au moins 66 garçons dans trois pays, répond pour la première fois de ses actes lors d’un procès public. Face à lui, des associations de protection de l’enfance.
L’affaire est hors-norme. Elle a été raconté samedi 18 juin par l’Obs. Lundi 20 juin, lors de l’audience qui s’est ouverte devant la cour des assises des Yvelines à Versailles, trois associations ont annoncé leur constitution de partie civile.
Présent au procès, l’avocat parisien Emmanuel Daoud qui porte devant la justice les revendications de l’association ECPAT France (End Child Prostitution and Trafficking) estime que « c’est la première fois en France qu’un homme est jugé pour viol et agression à l’étranger avec autant de victimes. » Il ajoute que « le dossier montre à quel point un mécanisme, rendu visible par l’enquête, a conduit cet homme à s’organiser en fonction de ses appétences sexuelles », clivant son existence entre son comportement en France et ses actes à l’étranger.
La fédération La Voix de l’Enfant et sa présidente Martine Brousse, pour leur part, demandent que le Code pénal qui permet à la Justice française de poursuivre ses ressortissants pour des crimes et délits commis en dehors du territoire français, soit appliqué mais elles « déplorent que peu de poursuites soient, à ce jour, engagées par les juridictions françaises à l’encontre de français se rendant coupable de pédophilie, de pédopornographie et de tourisme sexuel ; alors que sur le terrain de nombreuses associations dénoncent ces crimes ou délits. »
L’Associaton ACPE (Agir contre la prostitution des enfants) est également partie civile et « s’attend à ce que le verdict soit enfin à la hauteur de la souffrance endurée par les enfants. »
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