Les juges parisiens Patrick Gachon et Hervé Robert ont mis trois ans a explorer le monde du commissaire Neyret, numéro 2 de la police judiciaire (PJ) de Lyon, ses accointances avec ses "amigos", comme il appelait ses indics, ses micmacs pour les rémunérer avec de la drogue saisie avant sa destruction, les fiches de renseignements divulguées à l'escroc Gilles Bénichou et ses " interventions" en faveur de son cousin pisté pour des magouilles financières. En échange de services rendus aux pseudos informateurs sur "le milieu juif", les magistrats ont découvert des cadeaux offerts à Michel Neyret et des voyages payés rubis sur l'ongle par les voyous pour le remercier.
C'est pourquoi les magistrats, qui ont bouclé les 26 tomes de leur instruction le 24 juillet, risquent d'expédier le grand flic déchu devant le tribunal correctionnel de Paris pour "corruption passive" et "trafic d'influence" par personne dépositaire de l'autorité publique, "violation du secret professionnel et recel", "association de malfaiteurs".
Veuillez télécharger le PDF pour lire la suite de l'article: