La troisième journée d'audience du procès en appel des marchés truqués de la Civis a été marquée hier par les réquisitions de l'avocat général. Globalement, ces réquisitions ont été moins sévères que lors du procès en première instance, notamment concernant Michel Fontaine. Contre le sénateur-maire de Saint-Pierre, Michel Baud a néanmoins requis 12 mois de prison avec sursis, 30.000 euros d'amendes et un an d'inéligibilité, jugeant, selon les informations du Quotidien, "qu'un élu de la République doit-être irréprochable". Le parquet considère que Michel Fontaine a eu une réelle influence dans l'attribution des marchés à la Semita, une société d'économie mixte régulièrement qualifiée de "pompe à fric".
Des peines insuffisantes en première instance .
Pour justifier sa responsabilité dans toute cette affaire, l'avocat général a notamment évoqué le transfert, sans aucune contrepartie, des serveurs informatiques de la Civis vers la Semita. De leur côté, Willy Caderby et Aslam Mallam Rashed, respectivement l'ancien président et directeur de la Semita, n'auraient pas été suffisamment sanctionnés, selon Michel Baud, surtout au regard de leur responsabilité au sein de la société d'économie mixte. Relaxés en première instance pour plusieurs délits, l'avocat général espère qu'ils seront cette fois plus lourdement condamnés.
Le procès devrait se terminer aujourd'hui avec la fin des plaidoiries de la défense. Les deux avocats de Michel Fontaine, Emmanuel Daoud et Djalil Gangate, devront convaincre les juges pour éviter que leur client perde ses mandats d'élu.
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