Un geste symbolique, un bon dĂ©but qui demande a ĂŞtre confirmĂ©, mais pas une avancĂ©e dĂ©cisive. Militants associatifs, parties civiles, avocats et chercheurs restaient prudents mercredi après l’annonce de la dĂ©classification de l’ÉlysĂ©e sur le gĂ©nocide au Rwanda.
” Ce qui me fait sourire, c’est la date choisie”, au 21e anniversaire du dĂ©clenchement du gĂ©nocide dans lequel ont pĂ©ri quelque 800.000 personnes, principalement des Tutsi, dit Alain Gauthier, prĂ©sident du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), association Ă l’origine de la plupart des plaintes en France contre de prĂ©sumĂ©s gĂ©nocidaires. ” Il ne faudrait pas que nos autoritĂ©s pensent qu’elle nous font un cadeau qui nous ferait taire, ça ne nous empĂŞchera pas de continuer Ă rĂ©clamer toute la lumière sur le rĂ´le de la France avant, pendant et après le gĂ©nocide.” Paris est toujours accusĂ© de complicitĂ© par le pouvoir de Kigali, issu de la rĂ©bellion tutsi qui chassa en 1994 les gĂ©nocidaires hutu.
M. Gauthier reconnait ” a priori une bonne nouvelle”, mais avec un bĂ©mol: ” Ce ne sont peut-ĂŞtre pas les archives les plus importantes pour apprendre des choses sur le rĂ´le de la France.”