La soeur de la journaliste américaine Marie Colvin, tuée en 2012 lors d’un bombardement à Homs en Syrie, et trois autres victimes étrangères ont déposé lundi une demande de constitution de partie civile dans l’enquête instruite à Paris, a-t-on appris de leur avocat.
La journaliste américaine et le photographe français Rémi Ochlik ont péri le 22 février 2012 à Homs dans le bombardement d’un centre de presse dans le quartier rebelle de Baba Amr, imputé à l’armée syrienne. La journaliste indépendante française, travaillant pour le Figaro, Edith Bouvier avait été blessée.
La justice française s’était saisie en raison de la présence de ces deux Français parmi les victimes. Quatre ans après, Cathleen Colvin, soeur de la journaliste, et trois victimes du bombardement – le photographe britannique Paul Conroy, et les Syriens Adnan Al-Hamid (directeur du centre) et Wael Al-Omar (traducteur) – entendent se constituer parties civiles dans l’enquête instruite au pôle “crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre” du tribunal de grande instance de Paris, a indiqué leur avocat, Me Emmanuel Daoud.
“Cette attaque a été minutieusement planifiée (…) dans le cadre d’une campagne (…) d’élimination systématique des journalistes et de neutralisation des médias locaux et internationaux”, souligne l’avocat dans sa demande consultée par l’AFP.
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