Après les accusations visant des soldats français, la justice française n’a prononcé aucune mise en examen. Dès le départ, les investigations se heurtaient aux difficultés du terrain.
Deux ans et demi d’enquête, trois juges d’instruction, un parfum de scandale mondial. Et un probable non-lieu au bout du compte. Après les accusations fracassantes de viols sur des mineurs portées à partir de 2014 contre des soldats de la force Sangaris déployée en Centrafrique, les investigations touchent à leur fin sans aucune mise en examen.
Cette semaine, prenant connaissance de ce nouvel élément, tous ceux qui avaient suivi le dossier cherchent à comprendre. Au-delà des hypothèses simplistes déjà véhiculées dans ce dossier, voulant soit que tous les militaires soient évidemment coupables, soit que tous les enfants aient évidemment menti, il faut tenter d’expliquer ce qui a pu se passer dans l’enquête.
D’abord, la recherche de la vérité était d’emblée rendue difficile par le temps passé entre les faits évoqués, datant de décembre 2013 à juin 2014, et l’alerte, lancée plus de six mois plus tard, alors que les réfugiés comme les soldats avaient déjà changé d’endroits, le tout dans une zone sensible. L’avocat français Emmanuel Daoud, qui représente l’association ECPAT (End Child Prostitution, Pornography and Trafficking), partie civile dans cette affaire, regrette ainsi que la conclusion de cette enquête “n’est pas forcément une surprise compte-tenu des constatations qu’ont pu faire les magistrats instructeurs”.
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