C’est un voyage dans le futur qui avait lieu le 22 juin à la cour d’appel de Paris. Une équipe d’avocats, de magistrats et de professeurs de droit ont organisé un procès fictif, ayant pour thématique le transhumanisme. Par ce biais, les participants ont ainsi amené l’assistance à réfléchir sur l’évolution de notre société, alors que les technologies prennent de plus en plus de place dans notre quotidien : augmenter les machines, les services oui, … mais augmenter les humains ? Est-ce une bonne chose ? Et à quel prix ? La cour alors réunie s’exerçait ainsi à la justice prédictive, au sens premier du terme. Partenaire de l’événement, le Village de la Justice vous propose de plonger dans une chronique judiciaire atypique.
Le 22 juin 2039 s’ouvrait le procès tant attendu des six accusés responsables du hacking du système « SuperVision ». Mis en place suite à la loi de transhumanisation des forces de l’ordre, ce système a permis au gouvernement d’équiper tous les fonctionnaires de « e-cornée », ou œil bionique, permettant de filmer et d’enregistrer tout ce qui se passe sous leurs yeux. Des citoyens volontaires, désignés comme des « voisins vigilants », ont par la suite accepté de s’en équiper, pour aider les forces de police. Ce dispositif a fait ses preuves, en conduisant à un taux d’élucidation record des affaires criminelles. Mais il a aussi cristallisé la fracture au sein de la société. C’est pour alerter la population que ceux qui se font appeler les « bio-résistants » ont décidé, le 7 octobre 2037, de frapper un grand coup, en piratant le système. Mais leur action n’a pas été sans conséquences. Kassandra Obligant, citoyenne vigilante, est alors devenue aveugle. Cyrus Dini, fonctionnaire de police, doit aujourd’hui vivre avec des hallucinations permanentes, qui l’empêchent de reprendre une activité professionnelle.
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