A l’issue de deux mois d’un procès qualifié d’« historique » par les parties devant la cour d’assises de Paris, deux anciens bourgmestres rwandais ont été condamnés mercredi 6 juillet par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils étaient jugés pour leur participation au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo, dans l’est du Rwanda, en avril 1994.
Octavien Ngenzi, 58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, ont été jugés coupables de « crimes contre l’humanité » et « génocide », pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires », en application d’un « plan concerté tendant à la destruction » du groupe ethnique tutsi. C’est la seconde et la plus lourde condamnation en France en relation avec les massacres de 1994 au Rwanda.
L’avocat général Philippe Courroye avait requis la prison à vie contre les deux bourgmestres qui se sont succédé à la tête de Kabarondo, les désignant comme des rouages essentiels des massacres dans leur commune de l’est du Rwanda, à la fois « superviseurs » et « bourreaux à l’œuvre ». Des « valets des planificateurs du génocide » qui ont « manqué leur rendez-vous avec l’humanité, avec le pardon » en niant jusqu’au bout
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