Depuis sa mise en cause dans l’affaire du Carlton de Lille, la ligne de défense de Dominique Strauss-Kahn n’ a pas fléchi: s’il reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec ces prostituées, il assure qu’il était persuadé qu’elles étaient libertines. La confusion entre ces deux milieux est-elle possible?
La scène se déroule au Tantra, un club échangiste belge. Ce soir de septembre 2009, parmi les clients et les habitués, quelques notables de la région lilloise et l’une des figures les plus en vue de la vie politique française: Dominique Strauss-Kahn. Les réjouissances, assure Jade, une prostituée appelée à témoigner dans l’affaire de proxénétisme du Carlton de Lille, ont été organisées en son honneur.
Mais rapidement, la partie fine prend une tournure peu commune. ” Il y avait un amas de corps sur des matelas, des bras, des jambes partout, confie-t-elle aux enquêteurs. Habituellement, il y a des alcôves, les gens s’invitent, se regardent, vont dans les coins. Mais pas de cette façon, en amas dans une pièce”. ” Au milieu de tout cela” : le directeur du FMI.
Après cette “véritable boucherie”, Jade aurait préféré rentrer chez elle rejoindre son mari. Mais des proches de DSK lui proposent 500 euros pour un “trio” avec la “star”. La soirée se poursuit donc dans un hôtel du coin, l’Amigo. Elle y accepte une sodomie sans préservatif, ce qu’elle refuse d’ordinaire. ” Dans une relation sexuelle tarifée, il y a un dominant et dominé, celui qui est payé n’est pas acteur de ce qui se passe…il n’est même pas question d’envisager de dire non”, explique-t-elle.
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