La cour d’appel de Paris examinait, mercredi 12 septembre, l’appel de l’État, condamné en première instance à verser 100 000 € à chacun des neuf plaignants qui l’avaient assigné pour faute lourde. Ces personnes avaient été mises en examen durant dix-huit ans dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Érignac.
Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci a une question : « Pourquoi demande-t-on la condamnation de ces hommes ? » Sur les bancs de la cour d’appel de Paris, mercredi 12 septembre, trois hommes. Six autres sont représentés. Les neuf, pourtant, sont les plaignants : ils sont les neuf Corses mis en examen dans le cadre de l’assassinat du préfet, en 1998. Par erreur. Cela a duré dix-huit ans, par paresse. Erreur : la « Piste agricole », qu’ils formaient, était une obsession de Roger Marion, ancien patron de la police antiterroriste (à l’époque, la DNAT), mais une fausse piste. Le commando assassin a été interpellé en mai 1999. Ironie : Mathieu Filidori, l’un des principaux mis en examen de la piste agricole, était, en sus du chef d’association de malfaiteur terroriste, mis en examen pour complicité d’assassinat du préfet Claude Érignac (de ce chef, jusqu’en 2002).
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Affaire Érignac : les naufragés de la « piste agricole » devant la cour d’appel